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4e étape : Mackinac Island (MI)

  • Photo du rédacteur: Pierre Nussbaumer
    Pierre Nussbaumer
  • 21 sept. 2022
  • 4 min de lecture

Detroit - Mackinaw City 463 km 4h15



Après la ville, départ pour la campagne ou, plus exactement, pour les bords du lac Huron, celui qui baigne Detroit (celui qui baigne Chicago est le lac Michigan…). Là se trouve Mackinac Island. L’image suivante vous permettra de mieux situer cette île.



Elle a une superficie de 11.3 km2, se trouve à 11.5 km de Mackinaw City sur la Lower Michigan Peninsula. Sa population annuelle est de quatre cent soixante-dix personnes et, bien sûr, près de douze mille touristes en été.


Une chose très importante : il n’y a pas de voiture sur Mackinac Island : on se déplace à vélo ou en char tiré par deux chevaux. Je n’ai pas vu de voiture électrique, comme il y en a parfois chez nous. L’odeur du crottin prédomine…


La route depuis Detroit fut longue, mais je suis arrivé assez tôt pour manger une pizza, assez bonne d’ailleurs, à Mackinaw City, ville située au nord de la Lower Peninsula, juste à l’entrée du pont qui relie la Lower Peninsula de la Upper Peninsula. Le décor est typiquement américain !




En allant faire le plein d’essence, je suis tombé sur ce « diner » absolument étonnant ! Ce n’est pourtant pas là que j’ai déjeuné.



Pour cela, j’ai cherché et trouvé une pizzeria qui porte un nom qui veut déjà dire beaucoup de choses « Nonna Lisa » ! Cela ne s’invente pas… Et, une fois à l’intérieur, je suis resté un peu bluffé : il m’a fallu manger toute ma pizza, en sirotant une Negroni, pour me convaincre que j’étais dans un restaurant italien.







Une fois rassasié, j’ai pris la direction du port pour prendre le ferry jusqu’à Mackinac Island. Un système de valet parking bien organisé m’a permis de laisser la voiture dans un endroit sécurisé et ne voyager qu’avec un minimum de bagages. La suite prouvera que j’avais raison !


À propos de voiture, ne soyez pas impatients : vous finirez bien par avoir des photos de mes roues. Sachez déjà qu’elle est parfaite pour ce que j’en fais : confortable, silencieuse, avec de la bonne musique.


Arrivé sur l’île, un « taxi », partagé avec huit ou dix autres personnes m’amène à mon hôtel : le Grand Hotel.




Pour être grand, il est grand, si grand qu’il est difficile à photographier, très beau depuis l’extérieur, mais le reste est nul ! D’abord, cela coûte une fortune pour des prestations minables, une salle de restaurant à laquelle on ne peut accéder qu’avec une veste ET une cravate. Bien entendu, le jeans est interdit. Et, dernière remarque, j’avais l’air d’un jeunot maigrelet. Je vous laisse apprécier et inutile de vous dire que j’ai été mangé ailleurs, à pied !


Si vous êtes curieux, allez sur le site de l’hôtel :



Mais parlons quand même un peu de cette île et de son histoire.


Elle fut d’abord peuplée par des Indiens Odawa (également appelés Ottawa) dont l’activité principale était la chasse et le commerce de la fourrure. D’ailleurs « Odawa » signifie « commerçant » en langage Odawa, qui fait partie de la famille des langues algonquines. Malgré les péripéties de la guerre d’indépendance américaine, qui a vu l’île envahie par les Anglais, et la guerre de 1812, qui fixa la frontière nord entre les États-Unis et le Canada et fit de Mackinac Island une île américaine, il a fallu attendre le « Indian Removing Act » de 1830 pour voir les Odawa déplacés en 1831. Ils n’ont cependant pas été très loin puisqu’on trouve leurs descendants, environ quinze mille, en Ontario, au Michigan et en Oklahoma. Le « Indian Removing Act » voté par le Congrès sous la présidence d’Andrew Jackson, septième Président, permettait de déplacer par la force toutes les tribus indiennes à l’ouest du Mississippi.


Les Européens sont arrivés en 1634 en la personne de Jean Nicolet, un Franco-canadien et de qu’on appelait alors un coureur des bois. Puis, en 1670, le jésuite Claude Dablon fondit une mission pour prendre soin des âmes indiennes. Lui succéda le missionnaire et explorateur Jacques Marquette en 1671. Ce dernier déplaça la mission sur la Lower Peninsula, à St-Ignace ce qui permit au détroit de Mackinac de devenir un important comptoir français dédié au commerce de la fourrure, jusqu’à ce que les Anglais s’approprient l’île lors de la chute de Québec et de Montréal en 1759 – 1760, dans le cadre de la guerre de Sept Ans.



Pendant la guerre d’indépendance, les Anglais ont construit sur l’île un fort baptisé « Fort Mackinac » qui n’a finalement pas servi à grand-chose. Cela me fait un peu penser à Fort Jefferson dans le golfe du Mexique. J’y reviendrai dans un post une fois en Floride.


Photo courtoisie de Wikipedia...


À la fin du 19e siècle, Mackinac Island devint un lieu touristique reconnu, surtout pendant l’été. Il faut dire qu’en hiver, le détroit de Mackinac est gelé, permettant aux habitants de l’île de se déplacer en traîneau. La tradition voulait qu’ils marquent le chemin avec des morceaux des sapins de Noël ! C’est dans ce contexte de fin du 19e et début du 20e que fut construit le Grand Hotel.


Réveillé à 6h00, je décide de fuir cet endroit au plus vite et à pied, prenant quelques photos sur le chemin de l’embarcadère, tout en tirant ma valise…


La suite est une autre histoire !







PN720.09.2022

 
 
 

1 Comment


martiguy
Sep 21, 2022

Vivement la suite…


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