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7e - 8e - 9e étapes : de Minneapolis (MN) à Yellowstone (WY)

  • Photo du rédacteur: Pierre Nussbaumer
    Pierre Nussbaumer
  • 1 oct. 2022
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 oct. 2022


Minneapolis (MN) - Motley (MN) - Fargo (ND) - Dickinson (ND) - 861 km - 8h00


Comme d’habitude nous partons de bonne heure, vers 7h00, surtout que nous ne voulions pas prendre uniquement l’Interstate, mais suivre la route US 10 jusqu’à Fargo. Tout se déroula correctement et nous arrivons à Fargo vers 11h00, le samedi matin 24 septembre. Si j’ai décidé de nous arrêter à Fargo, c’est après la lecture d’une série d’articles écrits sur l’Amérique divisée par Douglas Kennedy. Dans un de ces articles, il mentionne un restaurant dans lequel il a déjeuné, le Liberian, que nous avons d’ailleurs retrouvé, mais qui semblait définitivement fermé.



Fargo se trouve à la frontière entre le Minnesota et le Dakota du Nord, du côté Dakota du Nord. La ville a été rendue célèbre par le film des frères Cohen, « Fargo », sorti en 1996 et dans lequel joue, entre autres, Frances McDormand et dans la série éponyme que l’on trouve sur Netflix. Ces deux productions ne laissent pas une impression d’opulence de Fargo.


La réalité confirme cette impression, mais une chose nous a immédiatement frappés : nous sommes arrivés un samedi matin et la rue principale était occupée par un marché, il y avait donc beaucoup de monde et, oh ! surprise, les gens, je dis bien tous les gens, sourient ! Cela nous change vraiment des autres villes que nous avons visitées jusque-là. Sur ce marché, on trouvait des légumes et des fruits ainsi que toute sorte de thés, herbes, produits de l’artisanat, toujours vendus avec le sourire, un mot aimable à des clients tout aussi souriants et heureux d’être là.









Sinon, la ville correspond à ce que l’on attend d’une ville du Middle West, loin du brouhaha des grandes villes.








Dans la foulée, nous avons décidé de manger à Fargo et nous avons trouvé un restaurant italien, qui fait partie d’une chaîne, et qui fut, je dois dire tout à fait plaisant : mes fettucine al Alfredo furent bien meilleurs que ce que j’attendais ! Notre faim apaisée, nous poursuivons notre route à travers le Dakota du Nord jusqu’à Dickinson, quelque quatre cent soixante-dix kilomètres plus à l’ouest, sur l’Interstate 94. Il faut dire que la conduite n’est pas fatigante : comme vous le voyez sur la carte, c’est quasiment une ligne droite entre Fargo et Dickinson. Et comme, de plus, la vitesse est limitée à 80 miles / heure (128 km/h.) et que l’on peut sans trop de risques rouler à 90 miles /heures (144 km/h.), le trajet ne fut pas trop long.


À Dickinson, nous commençons notre découverte des hôtels américains standards. Notre première expérience fut le « TownPlace Suites by Marriot » qui se révéla excellent. Dîner dans un steakhouse du nom de « Brickhouse Grill » où le personnel s’est montré particulièrement peu aimable : notre table se trouvait au milieu du passage, sous une sortie de la climatisation.


688 km - 6 heures


Le lendemain matin, comme toujours, nous partons tôt pour Cody (WY), ce qui nous fait une étape nettement moins longue que la veille, six cent soixante-dix-huit kilomètres, en grande partie sur autoroute. Juste avant Billings, nous découvrons des puits de pétrole et une étrange sculpture, juste à la frontière entre le Dakota du Nord et le Montana.








Le déjeuner mérite un commentaire : vous avez dû comprendre que nous faisions particulièrement attention à ce que nous mangeons. Toujours dans cette idée, je regarde sur les différents sites internet quels sont les bons restaurants à Billings (MN) et je choisis le restaurant italien qui nous est donné comme le meilleur, Tarentino’s. Pour être sûr d’avoir une table, je téléphone pour réserver et il m’est répondu qu’il n’était pas nécessaire de le faire. Cela aurait dû attirer mon attention. Nous quittons l’autoroute, entrons dans Billings qui, soit dit en passant, est la plus grande ville du Montana avec près de cent vingt mille habitants et probablement la plus moche, traversons la ville à grands risques, mon chauffeur ayant une légère tendance à mépriser les feux rouges, et, dix kilomètres hors de l’autoroute, nous arrivons au Tarentino’s. Là, nous avons complètement raté le deuxième signal d’alarme lorsque nous avons vu le restaurant : nous aurions immédiatement dû faire demi-tour… Comme vous le voyez sur la (très mauvaise photo, je n’ai même pas eu la présence d’esprit de prendre une vraie photo), il ne s’agissait vraiment que d’un misérable « diner » vendant des pizzas en tranche, grasses et détestables. Nous en avons néanmoins commandé chacun deux tranches que nous n’avons bien sûr pas tout mangées. Nous sommes repartis avec notre faim, occupés à digérer nos mauvaises graisses et riant de notre (ma ?) naïveté.



Vive l’Amérique profonde !


De Billings à Cody, nous avons emprunté des routes nationales d’abord, puis des routes d’état. Le paysage s’est sensiblement amélioré, jusqu’à devenir très beau. Finalement, nous arrivons à Cody (WY) au milieu de l’après-midi. Notre hôtel est nettement moins bien que celui de la veille, cependant le restaurant fut beaucoup plus agréable : nous eûmes même la meilleure table du restaurant. Pierre était content (et moi, aussi…).


Un mot sur notre régime : pour éviter les mauvaises surprises comme le Tarentino’s, nous avons suivi une diète constituée essentiellement de viande rouge : New York strip (blue rare) pour Pierre, tenderloin (rare) pour moi, accompagnés d’une baked potato, d’une bière et d’une bouteille de rouge. Nous avons survécu beaucoup mieux que je ne le pensais : avant de partir, un de mes gros soucis était la manière de se nourrir. Finalement, tout s’est bien passé.


188 km - 2h40


Le lendemain, lundi 26 septembre, l’étape fut courte et belle : Cody (WY) – Old Faithful Inn dans le Park national de Yellowstone (WY), soit un petit cent quatre-vingt-huit kilomètres. La route vers et dans le parc est superbe, nous montons jusqu’à deux mille deux cents mètres, altitude de l’Old Faithful Inn.






Cet hôtel, le Old Faithful Inn, un vrai « landmark » est la seconde arnaque « hôtel » depuis le début de mon voyage, après le Grand Hotel de Mackinac Island. Et encore, ce dernier avait au moins une connexion internet et une couverture cellulaire et la possibilité d’aller voir ailleurs pour manger. À Yellowstone, rien de tout cela ! Le seul moyen de communiquer entre nous était d’appeler le standard (qui répondait une fois sur deux) pour être mis en communication avec la chambre de l’autre : on n’a plus l’habitude. De plus, les chambres étaient d’une propreté douteuse.



Avant de passer au bon côté de Yellowstone, un mot encore de l’offre de restaurants. D’abord, pour déjeuner, nous n’avons trouvé qu’une cafétéria libre-service où on nous a servi une tambouille digne de l’armée dans des cartons, avec des couverts en plastique. Ce n’était vraiment pas bon et totalement inattendu dans un endroit touristique aussi cher. Et nous n’étions pas à la fin de nos misères ! Le soir, nous avons voulu dîner dans le grand restaurant : impossible, les gens réservent plusieurs mois à l’avance. Nous nous sommes rabattus sur le seul restaurant « walk in » du site où nous avons attendu plus d’une heure pour horriblement mal manger.


Et je ne vous dis pas ce que j’ai payé pour cet hôtel !


Mais Yellowstone, ce n’est pas que cela. Il y a d’abord le fameux geyser qui entre en éruption de manière très prévisible dans un espace de temps qui va de quarante minutes à deux heures. Il crache son eau sulfureuse à plus de quatre-vingt-quinze degrés, à plus de cinquante mètres. C’est très spectaculaire !





Après avoir contemplé l’éruption, nous avons fait le tour du parc où se trouvent des piscines bouillonnantes, des petits geyser et toutes sortes de manifestations thermales. Les photos récentes sont accompagnées de photos que j’avais prises en 2016.








Finalement, comme les chambres n’étaient prêtes qu’à partir de 16h00, nous sommes partis voir les chutes de la Yellowstone River à plus d’une heure de voiture. Il faut dire que le parc est très grand, un tout petit peu moins de neuf mille km2. Pour comparaison, la Suisse mesure quarante et un mille km2 ! Le trajet allé et retour est très beau et les chutes ne nous ont pas déçus.



Demain, on repart !


PN/30.09.2022

 
 
 

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